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Fêtons le travail : la vision engagée de Marina sur le métier d'auxiliaire de vie

Écrit par Marine Garrido Martin, publié le 01/05/2018
auxiliaire de vie leur vision de l'aide à domicile ouihelp

En ce jour de la Fête du Travail, nous souhaitons célébrer le travail des auxiliaires de vie qui sont au quotidien au contact des personnes dépendantes que nous accompagnons. C’est par leur travail et leur passion que nous permettons aux personnes âgées de rester le plus longtemps possible à leur domicile.

Marina, auxiliaire de vie chez Ouihelp nous raconte son quotidien et livre avec conviction sa vision du métier d'auxiliaire.

Ouihelp : comment êtes-vous devenue auxiliaire de vie ?


Marina : ça a été un de mes premiers jobs à la fac, j’étais auxiliaire dans une maison de retraite spécialisée Alzheimer. J’ai appris les gestes et à gérer les personnes atteintes de cette maladie. J’ai adoré cette expérience, humainement ça m’a beaucoup apportée. C’est pour ça que j'ai eu envie de travailler de nouveau comme auxiliare de vie.

À quoi ressemble votre quotidien d’auxiliaire de vie ?

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C’est un engagement de chaque instant. Si demain je commence à 8h et que je n’y vais pas c’est une catastrophe pour la personne qui m'attend. Il n’y a pas de négociation possible. Si tu ne viens pas, tu le laisses dans une situation inacceptable.

Le bénéficiaire que j’accompagne en ce moment a une pathologie lourde, il est emprisonné par son corps, c’est compliqué. Ce que je peux faire c’est empêcher que ça se dégrade. C’est de ralentir le plus possible sa dépendance et faire en sorte qu’il soit à l’aise et qu’il se sente bien. Faire attention que son t-shirt ne fasse pas de plis dans son dos et de bien lui masser les pieds pour ne pas que ça appuie trop par exemple. Si je fais du mieux possible, je sais que je lui change sa journée, vraiment ! Le mettre le plus confortable possible, c’est tout ce que je peux faire. C’est très peu, mais ça change tout pour lui.

« Et puis à la fin de la journée, tu rentres chez toi fatiguée et tu t’endors avec la satisfaction du travail bien fait mais pas seulement ; c’est une relation d’humain à humain qui est hyper riche ».

En terme de valorisation on a un retour sur investissement qui est immédiat. Je reçois tout autant que je donne !

Vous vous sentez valorisée mais qu’en est-il de l’image qui est renvoyée au monde extérieur ?

Les personnes autour de moi parlent d’aide-soignante et pas d’auxiliaire de vie. Elles sont gênées. Certaines n’osent même pas en parler et d’autres me demandent : « mais combien de temps tu vas faire ce travail ? ». Je leur réponds que c’est dur mais je suis contente de le faire.

« Tout le monde ne peut pas faire ce métier parce qu’il renvoie au corps, à la maladie, à la mort, à soi, à sa propre fin. Et les gens, ça les angoisse. C’est pour ça qu’ils ne sont pas à l’aise. Alors que pour moi, m’occuper des autres c’est gratifiant ».

Ce qui est étonnant c’est que les infirmières ne font pas un boulot facile non plus ; pourtant leur métier a une très belle image. Celui d'auxiliaire de vie, non. C’est peut-être parce que le métier d’auxiliaire n’est pas assez professionnalisé ou parce que tout le monde pense que n’importe qui peut le faire, alors que ce n'est pas vrai. Quand je raconte autour de moi ce que je fais, mes proches ne seraient pas prêts à le faire !

Que pensez-vous de la vision que l’on a des « vieux » dans notre société ?

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Les « vieux » sont vus comme un poids dans notre société. Être âgé est un aspect de la vie qu’il va falloir prendre en charge, et vraiment, sans en avoir peur ! Ce n’est pas encore totalement intégré dans notre culture et notre manière de fonctionner.

« Il y a un proverbe qui résonne dans ce qu’on est en train de se dire : « une société se juge à la manière dont elle traite ses personnes âgées » ».

C’est vrai ! Alors que pour les enfants, qui sont des êtres dépendants, ça nous paraît évident de nous occuper d’eux et il faut faire le mieux possible parce que ce sont des êtres en devenir. Quand c’est la fin, c’est visiblement moins important car ce ne sont plus des gens actifs.

Pourtant il faut que l’on prenne bien conscience que plus tard, on sera à leur place, et il est temps que l’on commence à se comporter comme on aimerait que l’on se comporte avec nous. Plus on en parlera, plus on vulgarisera le fait de nous occuper de nos aînés !

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