
Maladie Alzheimer : En bref
La maladie d'Alzheimer est la première cause de handicap chez les personnes âgées. C'est la maladie neurodégénérative la plus répandue chez les personnes de 60 ans et plus : en France, elle concerne plus d'un million de personnes auxquelles s'ajoutent environ 225 000 nouveaux malades chaque année. La prévalence de la maladie continue d’augmenter avec le vieillissement de la population. L’âge est un facteur de risque au développement de cette pathologie. Compte tenu du vieillissement de la population, on estime à trois millions le nombre de personnes atteintes par cette maladie à l'horizon 2020. Chez la femme, la maladie d’Alzheimer est deux fois plus fréqente que chez l’homme. Ce type de neurodégénérescence devient donc aujourd'hui un enjeu majeur de santé publique pour le gouvernement mais aussi pour les familles du malade confrontées au handicap de leur proche.
Connaître et comprendre la maladie d'Alzheimer
Symptômes Alzheimer
La maladie d'Alzheimer est une pathologie neurodégénérative qui entraîne des dégénérescence neurofibrillaires. Les causes sembleraient être liées à une accumulation de dépôts de peptide bêta-amyloïde et de protéine Tau dans le cerveau. Ces dépôts entraînent progressivement la disparition des neurones chez la personne atteinte. Le risque de développer cette affection s'accentue généralement aux alentours de 65 ans et doublerait tous les 5 ans. En deçà, on parle d'Alzheimer précoce, souvent lié à certains gènes à risque.
La survenue des symptômes cliniques est progressive : troubles de la mémoire, difficultés à trouver ses mots, désorientation, anxiété, puis perte d’autonomie. C’est pour cela qu’elle est surnommée "maladie de la mémoire". Les premiers stades de la maladie commencent par s'attaquer aux neurones localisés dans l'hippocampe, la zone du cerveau où se situe la mémoire, et endommage la connexion entre la mémoire à court terme et la mémoire à long terme. Les symptômes cognitifs s’aggravent ensuite avec la désorientation, les difficultés de langage ou de raisonnement. La déambulation devient fréquente aux stades avancés. Des tests de dépistage de la maladie devront être réalisés pour confirmer ou non le diagnostic et entamer des traitements pouvant aider à ralentir la progression de la maladie.
Facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer
Les facteurs de risque environnementaux de la maladie d’Alzheimer sont l’hypertension artérielle, le diabète, le tabagisme, l’obésité, ou encore la sédentarité, entre autres. Des antécédents familiaux, certaines mutations génétiques et des événements vasculaires comme un accident vasculaire cérébral peuvent aussi jouer un rôle dans l’apparition de la maladie.
Évolution de la maladie d'Alzheimer
La progression de la maladie d'Alzheimer varie en fonction des individus. Cependant, de nouveaux symptômes apparaissent au fur et à mesure qu'elle s'étend à d'autres régions du cerveau, et rendent difficiles et laborieuses les tâches de la vie quotidienne. On distingue plusieurs syndrômes et stades d'évolutions courants chez les personnes atteintes :
- Atteinte du cortex associatif temporo-pariéto-occipital : troubles sévères de la reconnaissance, de la parole et des gestes (apraxie).
- Atteinte globale : difficultés à s'orienter et à se repérer dans l'espace, troubles du raisonnement et de la réflexion, signes d'agressivité, irritabilité. Confusions entre les événements du passé et les événements présents. Démence.
- Stade avancé : la mémorisation de nouvelles informations devient presque impossible et la personne finit par oublier son propre passé.
L’espérance de vie moyenne après le diagnostic se situe entre 8 et 12 ans, selon la rapidité de progression et la qualité de la prise en charge.
Impact de la maladie d'Alzheimer sur les proches

L'évolution progressive de ces symptômes a un fort impact psychologique sur les personnes apparentées au malade (famille, amis) qui oublient petit à petit tout ce qui le rattache à eux. En tant que proche d'une personne atteinte par la maladie d'Alzheimer, vous pouvez passer par différents états psychologiques :
- Le déni : c'est un mécanisme d'auto-défense normal pour se protéger d'un choc émotionnel, qui conduit à minimiser les symptômes que présente le malade.
- La colère : cette maladie étant incurable, la famille peut se sentir démunie et chercher à désigner un responsable parmi ses membres ou parmi le corps médical. Elle peut également reprocher au malade son attitude anormale.
- La culpabilité : la colère est généralement suivie d'une prise de conscience. Le proche peut regretter son comportement et le fait de ne pas avoir été plus compréhensif.
- La dépression : résignés, les proches expriment leur tristesse.
- L'acceptation : accepter la situation et son issue fatale conduit la famille du malade à s'organiser et à mieux l'accompagner. Quand cette acceptation se fait difficilement, il est conseillé d'en parler à un psychologue.
Lutter contre la perte d’autonomie, c’est possible !
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Accompagner et gérer un proche atteint par la maladie d'Alzheimer
Les bons gestes à adopter face à un proche atteint d'Alzheimer
Malgré le déclin de ses facultés cognitives (perte de mémoire, trouble de raisonnement, expression confondue...), le malade reste très réceptif aux témoignages d'affection et de soutien. Il faut alors apprendre à entretenir le lien qui vous unit. La communication non verbale (regard, contact, sourire) garde tout son intérêt, surtout lorsque les mots deviennent difficiles :
- Troubles du langage : plutôt que de lui faire remarquer ses difficultés, aidez votre proche à trouver ses mots en faisant des propositions. La communication non-verbale (sourire, regard affectueux...) est elle aussi très importante.
- Désorientation : la personne malade se rend compte qu'elle perd progressivement ses capacités, s'en inquiète. Cela entraîne de l'anxiété mais il n'est pas conseillé de minimiser la situation, plutôt de se montrer compatissant et de lui rappeler que vous et vos proches êtes là pour lui.
- Alzheimer et agressivité : Comment gérer l’agressivité d’un patient Alzheimer ? Ne répondez pas à l'agressivité par l'agressivité, de façon à éviter le rapport de force. Adoptez un comportement bienveillant pour calmer votre proche. Si l'agressivité devient fréquente et incontrôlable, il vous faudra vous faire aider.
- Hallucinations : si votre proche subit des hallucinations, essayez de détourner son attention. Si le problème persiste, parlez-en à votre médecin.
- Activités : pour ralentir le processus évolutif, le cerveau de votre proche a besoin de stimulation intellectuelle. De nombreuses études ont prouvées que la stimulation intellectuelle freine le déclin cognitif. Par exemple, les jeux de société, les mots croisés, le Sudoku, les jeux de mémoires sont bénéfiques pour les proches atteints de la maladie d’Alzheimer.
Aide Alzheimer : les aides administratives et financières auxquelles vous avez droit

La maladie d'Alzheimer est une affection de longue durée. À ce titre, la personne malade bénéficie d'un remboursement intégral des frais médicaux* par son assurance maladie.
Vous pouvez également bénéficier d'aides diverses :
- Allocation Personnalisée d'Autonomie : prestation sociale proposée par le département aux personnes en perte d'autonomie.
- Carte d'invalidité : permet à la personne handicapée à 80 % de percevoir une pension d'invalidité de troisième catégorie.
- Carte de stationnement : accès aux places handicapées.
- Congé familial : en tant que proche d'un malade, vous pouvez déposer un arrêt temporaire de travail avec un préavis de 2 mois, ramené à 15 jours en cas d'urgence.
*Les médicaments prescrits dans les premiers stades peuvent inclure des inhibiteurs de l’acétylcholinestérase ou des modulateurs comme la mémantine, utilisés pour ralentir la dégradation cognitive. Leur intérêt est de stabiliser les symptômes cliniques sur une période donnée.
Qu'est-ce que le plan Alzheimer ?
Le plan Alzheimer, qui est devenu en 2014 le plan maladies neurodégénératives, est la définition d'une stratégie visant à améliorer la prévention et la lutte contre toutes les maladies liées à la neurodégénérescence (Alzheimer, Parkinson, sclérose en plaques…), et à déployer les moyens nécessaires à leur prise en charge. Son but est de développer et coordonner tests et avancées des chercheurs d'une part, et d'améliorer la qualité de vie des malades d'autre part.
Comment se faire aider par des professionnels de l'aide à domicile ?
La maladie d’Alzheimer a des conséquences sur la vie quotidienne. Pour les proches et surtout pour le conjoint, il est important d'apprendre à déléguer et accepter une aide professionnelle extérieure. Seulement 39 % des conjoints en feraient la demande. Pourtant, l'aide à domicile améliore la qualité de vie du conjoint mais aussi la vôtre. Dans le cadre du plan maladies neurodégénératives, vous pouvez bénéficier de l'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA), une aide financière visant à vous aider à financer les soins à domicile.
Avec Ouihelp, vous pouvez compter sur une équipe de professionnels pour vous informer et vous accompagner. Vous choisissez vous même l'accompagnant parmi des profils qualifiés et expérimentés qui prendra en charge votre proche sur le long terme. Cela permet au soignant de développer une relation de qualité avec la personne malade :
- Aide à l'autonomie : lever et coucher, toilette, garde de nuit ;
- Aide aux repas : courses, préparation et prise de repas ;
- Aide ménagère : ménage, lessive, repassage ;
- Accompagnement : rendez-vous médicaux, promenades, sorties culturelles.
En conclusion, la neurodégénérescence progressive provoquée par la maladie d'Alzheimer accentue sa dépendance physique et morale. Gérer cette dépendance est généralement éprouvant pour la famille de la personne malade : il est important de faire appel à une aide à domicile pour non seulement améliorer la qualité des soins mais aussi la qualité de vie du malade et de celle de ses proches. Pour plus d'informations, consultez les services d'accompagnement de Ouihelp.